Vous l’avez lu ou entendu comme moi dans la presse : cinq jours après le remaniement ministériel, une première passe d’arme a opposé le nouveau ministre de l’agriculture, Stéphane Travers, au ministre de la transition énergétique et solidaire (ne pas oublier ce mot !), Nicolas Hulot.
Le premier a osé avancer l’idée de revenir sur l’interdiction prévue pour 2018 des néonicotinoïdes, ces pesticides tueurs d’abeilles, interdiction qui, comme vous le savez, n’a déjà que trop tardé, et est, de plus assortie de déjà trop de dérogations possibles. Heureusement Nicolas Hulot, soutenu en cela par Matignon, a su contrer immédiatement ce ballon d’essai. «Dès lors que la santé est mise en cause, je ne veux faire aucune concession», a-t-il déclaré fortement.
Merci, monsieur Hulot.
Mais on mesure combien les arbitrages en faveur de l’écologie seront pour lui un combat de tous les jours au sein du gouvernement ! Il aura à se battre contre des gens qui, quoique jeunes en apparence, sont encore formatés sur l’ancien monde et qui, surtout ne sont pas libérés du poids des lobbys.
Cela a donné à certains médias l’occasion de redonner des informations intéressantes sur le dossier. Je vous recommande entre autres l’article très clair du Parisien :
http://www.leparisien.fr/environnement/neonicotinoides-tout-savoir-sur-ces-pesticides-tueurs-d-abeilles-26-06-2017-7088232.php
Michel Meunier, 27 juin 2017